Vanités en poésie, une méditation sur le temps et la vie (2de1)
La mort veille en silence au seuil de chaque aurore,
Sous nos rires légers son ombre fait son nid,
La vie fuit goutte à goutte et déjà nous dévore
Le temps, ce doux voleur qu’on ne voit qu’à minuit.
Nos jours sont des flambeaux que le vent désespère ;
Nos corps, de frêles fleurs que la vie va cueillir ;
Tout naît pour se tenir, tout brille pour se taire,
Et l’homme meurt deux fois, en vivre et en mourir.
Jade Despas, Lilou Dufix
La bulle éclot, fragile, au souffle de l’instant.
La flamme danse, et meurt, dans son parfum de cire.
Le sable coule, muet, insolent.
L’homme croit régner sur ce qui va périr.
Elina Cazorla
La beauté passe,
Le temps efface tout, même les lois,
Sous la même terre, riches et pauvres dorment,
La mort n’a ni maître ni choix.
Soufian Hajjaj
Le lycoris s’élève, éclatant sous l’aurore,
Sa beauté nous éblouit, puis s’efface et s’endort ;
Comme lui, l’homme brille puis le temps le dévore,
Et la vie se dissout dans le souffle du sort.
Zoé Mispouillé
Le paradis de la vie, l’enfer de la mort,
Tout finit par partir, même l’éclat du sort.
Les richesses, les gloires s’effacent sans effort,
L’homme n’est que poussière emportée par le sort.
Andréa Sanchez
Elle qui se fond lentement sans nous laisser le temps,
Elle qui ne tient qu’à un simple souffle hardi,
Elle qui ne laisse que cire en s’éteignant,
Cette bougie, elle qui représente la vie.
Lilou Devaux
Nous courons vers demain comme vers l’infini,
Ignorant que nos pas s’effacent derrière nous.
L’éclat de nos désirs s’efface au fil des heures,
Tout semble éternité, mais rien ne dure encore.
Salomé Rigoni-Consolles
La vie est comme un fil
Qui nous accompagne tout au long du chemin
Quand nous apercevons au loin
La mort nous souriant sur son île
Toi qui arrives sans prévenir
Toi qui emportes les êtres les plus chers
Provoquant en nous un sombre désir
De fuir ton froid regard, ton souffle amer.
Chloé Laurens, Lilou Noat