L'oeuvre de la quinzaine

Ce que l'art nous dit du confinement

Par FREDERIQUE ASTOUBE, publié le jeudi 2 avril 2020 12:11 - Mis à jour le jeudi 2 avril 2020 16:41
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Une oeuvre de Fragonard commentée par Enola CHedru, 1ère G7 Enseignement de spécialité Hida

 

 

Jean-Honoré Fragonard,Le Verrou,1777

Huile sur toile 74 cm x 94 cm

Musée du Louvre, Paris

 

Quel désordre dans cette pièce ! Cette chaise renversée, laissant entendre quelque position d’un couple ayant pris part aux plaisirs charnels, ou encore ces fleurs jonchant le sol, montrant ainsi que cette jeune fille est «initiée».

Que de désordre ! Ne pourraient-ils pas arranger ces drapés qui s’enchevêtrent ? Oh non, ils sont bien trop occupés ! Lui tâtonne pour trouver le verrou afin que sa douce ne puisse sortir, car il ne faut pas ! Tout en tendant son poignet vers l’objet phallique, il cherche à capter le regard de la demoiselle. Ainsi enfermée dans son étreinte, la position de la jeune fille indique deux états : une envie de goûter, à nouveau, au fruit interdit, présent dans l’ombre du premier plan, mais aussi une certaine répulsion, qu’indique sa tension corporelle. Il est cependant aisé de penser qu’elle cédera à nouveau. Après tout, cela est aussi une occupation lorsque l’on ne peut sortir de chez soi ! D’ailleurs, l’ombre de la pièce donne une impression de confinement, toutefois contrasté par un faisceau lumineux frappant les deux amants.

 

Enola Chedru, 1ère G7, spécialité Hida

 

NB : d'autres détails suggestifs se cachent dans le tableau... Les trouverez-vous tous ?